Lorsqu’on parle autour de soi de la démarche « Zéro Déchet », commander sur le web est très souvent critiqué. Pour peu que la commande vienne d’Amazon, c’est carrément le lynchage en place publique.
Il est vrai que faire venir des produits (souvent) du bout monde n’est pas très bon pour la planète.
De même, le défi « Février sans Supermarché » a été lancé sur les réseaux sociaux.
Sur le principe, je dis un grand OUI !
Mais il faut se rendre à l’évidence : ce n’est pas applicable partout. Selon les cas, cela peut relever du parcours du combattant.

Lorsqu’on est (perdu ou presque) au milieu de nulle part, que le premier magasin bio est à plus de 30 km et qu’on a que la rue à traverser pour aller au supermarché du coin, la question ne se pose pas.
Très franchement, je ne me vois pas faire une heure de route A/R pour 2 kg de pâtes – même en vrac – et 3 citrons bio.
Pareil pour les ingrédients ménagers et « accessoires » ZD, j’ai quasiment tout acheté sur le net pour une raison simple : le premier magasin dédié au vrac et au mode ZD est à 60km de chez moi, en centre ville (donc pas facile de se garer), et je ne suis même pas sûre de trouver tout ce que je cherche.
Alors oui au BIO et aux magasins de proximité… quand il y en a !
Je suis d’ailleurs ravie de pouvoir acheter les thés, miels, lait/fromage (parfois), fruits/légumes, savons/shamp, etc… chez les artisans de la région ; et de trouver certains produits en grande surface (huile de coco, épices bio, vinaigre blanc, vinaigre de cidre bio, bicarbonate, viande/charcuterie à la coupe ou quelques légumes surgelés). Quant aux produits d’alimentation courante, je préfère avoir quelques emballages de trop que de parcourir la moitié du département. Et puis, il y a plein de choses à recycler, d’une manière ou d’une autre. 😉
Mais en ce qui concerne les cotons/essuie-tout réutilisables, bâtonnets de charbon, argile, brosses à dents, cristaux de soude, huiles essentielles, cosmétiques (gel aloé vera, huile de jojoba ou nigelle, argile blanche ou verte), pailles et gourdes inox, serviettes en tissu… c’est sur net que je les ai pris, essentiellement sur Greenweez et Amazon.
Car je ne suis pas sûre que mon empreinte carbone soit meilleure si je fais tous les kilomètres cités plus haut, sachant qu’il me manquerait encore le frais et quelques produits spécifiques.
En faisant attention à la composition et aux emballages (même si on peut avoir des surprises) des produits, et en groupant les commandes (surtout en anticipant sur ce qui va manquer dans les semaines/mois qui suivent), l’impact sur la planète est quand même réduit. Après je garde les bulles/frisures qui calent les produits pour mes futurs colis, et j’ouvre les cartons proprement pour pouvoir les réutiliser, en paquets ou autrement (rangements…).
Alors stop à la dictature du « Booooouu, commander sur le net c’est pô bien ! » : chacun fait avec les possibilités qui s’offrent ou non à lui.
Il va sans dire qu’au-delà du lieu de nos achats, l’essentiel est de récupérer ce qui peut l’être, de le réparer/détourner si besoin, de s’entraider, et surtout d’éviter le gaspillage.
Donc on ne se décourage pas les petits Colibris !
On lève la tête et le bec, on bombe le poitrail, et on fait fi des rageux aux critiques acerbes et inutiles.
Un jour ils comprendront.
Peut-être. Trop tard ?

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